Le Pérou : Côte Pacifique

Deux grosses surprises en ces premiers jours de contact avec le Pérou : le désert et la température…

A priori, lorsqu’on pense au Pérou, deux fois grand comme la France, on pense à l’océan Pacifique, on pense à la Cordillière des Andes, on pense à la forêt Amazonienne, mais on ne pense pas au désert…

Pourtant, lorsqu’on prend la grande route transaméricaine de Lima jusqu’au sud du pays, on traverse plus de 1000 km de vrai désert, sans aucune végétation, avec une infinité de dunes de sable et seulement de temps en temps une oasis, même au bord du Pacifique.

La transaméricaine à travers le désert

oasis

On pense également qu’il fait toujours très chaud au Pérou, au moins au bord de la mer, ce pays étant situé tout près de l’équateur…

Et bien non ! En juillet, on ne risque pas de souffrir de la chaleur, 25° maximum et cela change sans arrêt, le soir, cela peut descendre à 5°… Notre guide nous a donné la solution : adopter la politique de l’oignon, c’est-à-dire s’équiper de toute une série de pelures, tee-shirt, chemise, pull, anorak que l’on peut au gré du jour ou de la météo enlever ou remettre.

Par contre il ne pleut jamais ! Mais vraiment jamais ! Une demi heure dans l’année, les années vraiment pluvieuses…

Nous allons donc traverser des paysages étonnants sur une route dont on imagine tout l’exploit qu’il a fallu pour la construire à travers une géologie aussi difficile et austère.

Nazca est le premier enthousiasme avec ses célèbres lignes. Tout un enchevêtrement de lignes, formes géométriques et dessins de plusieurs kilomètres tracés dans le désert et visibles seulement d’avion. Comment des civilisations précolombiennes ont pu réaliser cet exploit ? Quelle est leur signification ? Le mystère reste entier malgré de nombreuses théories…

Le candélabre

Comment ont-elles tenu si longtemps, alors qu’elles ne sont en fait que de petits sillons creusés d’à peine 5cm dans la sable du désert ? Le secret, c’est justement l’absence de pluie. Aucune érosion ne vient détruire ces sillons qui subsistent depuis des siècles. Aujourd’hui la venue des 4X4 les met en danger. Heureusement, l’état a pris la mesure qu’il fallait en obtenant le classement dans le patrimoine de l’humanité et en interdisant les intrusions intempestives.

Une excursion maritime en direction des iles Ballestas va nous faire comprendre pourquoi il fait si frais dans un pays équatorial. En fait comme le Gulf Stream réchauffe les côtes françaises, il existe tout au long de la côte Pacifique du Pérou, un courant marin glacial venu du pôle sud, le courant de Humboldt. A quelques miles de la côte nous avons donc la surprise de découvrir d’importantes colonies de lions de mer et de pingouins de Humboldt!…C’est aussi le refuge de milliers d’oiseaux marins qui apportent au Pérou une richesse inattendue : le guano, engrais naturel exploité pour l’agriculture. Sur les iles Ballestas la couche de guano mesure un trentaine de mètres d’épaisseur ! Il est d’ailleurs prudent sur le bateau de mettre un chapeau, car les baptêmes au guano sont fréquents, plusieurs d’entre nous en ont fait l’expérience.

iles Ballestas

Pingouin de Humboldt en voie de disparition

Sur la longue route qui continue de traverser le désert bordant le Pacifique nous faisons un arrêt pour observer un phénomène géologique étonnant : la faille de Nazca. Aussi grande que la faille de San Andreas aux USA, elle marque le glissement en subduction de la plaque de Nazca sous la plaque continentale sud Américaine. C’est ce glissement permanent (2cm par an) qui est responsable des nombreux tremblements de terre qui ont lieu dans la région.

Faille de Nazca

Arequipa, la ville blanche, 2ème ville du Pays (un million d’habitants) marque la fin du désert et le début de la région des volcans et de l’altiplano.

On y visite le surprenant couvent Sainte Catherine, véritable ville dans la ville avec ses rues colorées et ses maisons ou les riches héritières menaient la grande vie jusqu’à ce que le Vatican mette de l’ordre en 1870.

Monastère de Sainte Catherine

Monasterio Santa Catalina

Des points de vue sur la périphérie montrent les cultures en terrasses au pied des volcans, en particulier le Mitsi, à plus de 4000m, recouvert de neige. C’est la que l’on peut acheter les feuilles de coca (à chiquer pour éviter le mal de l’altitude, mais à ne pas ramener dans les valises…)

~ par jeanpaulnoret sur 24 juillet 2010.

4 Réponses to “Le Pérou : Côte Pacifique”

  1. Felicitations et merci pour ce beau blog et ces photos très réussies! Elles retracent à merveille notre fabuleux voyage. Que de beaux souvenirs…
    Amitiés à toute la famille!
    Delphine

  2. Un grand MERCI Jean Paul pour ces superbes photos,tu nous fais revivre des moments magiques et des vacances inoubliables, je suis du même avis que Delphine, ton blog est très bien fait….
    Amitiés des niçoises : Murielle , Pascale et Corinne.
    (bonne fêtes de fin d’année)

  3. Salut les niçoises !
    C’est vrai que c’était un beau voyage avec en plus une équipe super…
    Content d’avoir de vos nouvelles, vous avez le bonjour des filles !
    Je ne sais pas si vous allez sur facebook, toutes les photos de Delphine, des Boutry, de Katia et des Auberville y sont. Moi j’y ai aussi publié la totalité de mes 700 photos…
    Amicalement,
    Jean-Paul

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